la nuit des abysses au jardin des plantes

scritto domenica 30 marzo 2008 alle 12:58

abysses 1
Il s’agit de présences magnétiques. D’éclairs dans le noir de la nuit aquatique.
Mais il s’agit de vie, même si affreuse. Vie quand même.
« D’ailleurs ils sont tous moches » : il a raison de le dire, le gamin à coté de moi à l’occasion de « Abysses », l’expo organisé par Muséum national d’Histoire naturelle dans la galerie de Minéralogie du Jardin des Plantes qui va se terminer le 8 mai.
Oui : ils sont tous moches les êtres des profondeurs océaniques, mais ils représentent une vie tant forte que fragile. Fort, car l’esprit d’adaptation des espèces est étonnant pour complexité et ténacité ; fragile car la difficulté des environnements où il n’y a ni lumière ni nourriture oblige les organismes qui les habitent à une hyper spécialisation tel que le plus petit changement peut leur être fatal. Et la surface qui auberge les hommes influence les profondeurs abyssales.
Comme ça, dans l’émergence environnementale généralisée on découvre aussi que la faune de l’entre-deux eaux et du fond des océans, représente plus de 60% de la surface du globe, et bien que l’activité humaine y ait un impact fondamental que ceux-ci ne sont protégés par aucune convention internationale.
abysses
Moches, donc, bien sur, mais uniques, aussi… en effet cette hyper-spécialisation a rendu les structures des organismes des abysses incompatibles avec les conditions “de la surface” au point que jusqu’à maintenant on n’avait jamais réunis ensemble une si grande collection d’êtres de la nuit océanique.
Au centre de la galerie un ensemble d’aquariums contienne ces organismes conservés presque comme on peut les voir en nature. Au fond un documentaire où les organismes abyssaux semblent des fantômes fantastiques. Les deux cotés du couloir noir (on est sensé de reproduire la descente dans la fosse des Mariannes) représentent les différentes couches des océans : ce qui est liquide obéit en réalité à des lois analogues à celles qui règlent les stratifications des terrains. Et à chaque couche sa faune.
Un univers en bioluminescence où la ruse pour la survivance met en jeu couleurs, éclairs, transparences qui obéissent aux lois tout à fait uniques d’un univers apparemment invivable et loin mais qui a un rôle aussi important que la surface dans la chaîne alimentaire globale.

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